20/12/09

Otra mañana de invierno/un dimanche d'hivern



En faisant une recherche sur l’imagerie des contes de fées, je me suis aperçue que tout ce qui, visuellement, m’interpellait et m’inspirait dégageait une impression d’hiver. Comme s’il était nécessaire pour que la magie opère, qu’elle se déploie parmi les flocons et les sons étouffés du premier jour après qu’il ait neigé. Du moins le corps des contes, leur substance : Blanche-Neige perdue dans la forêt, châteaux emmitouflés de brume ou lions régnant sur un territoire blanc, tout cela ne parle que de froid, d’humidité, de silence et de solitude.

Certes, le point final a toujours un goût de printemps, mais elle m’intéresse moins. Avec la fin, trop simple, trop morale et toujours, finalement, prémices agaçants à une autre histoire qui ne nous est jamais contée, avec la fin donc, s’envole la magie. Ainsi s’impose l’hiver, cette saison splendide, mystérieuse et lugubre où tout peut arriver.

Mais il y a autre chose, dans ces images ; qui me surprend davantage. La magie y est plus saisissante chaque fois qu’elle n’est pas montrée. Exit baguettes magiques et autres artifices de l’illusionniste parfait. Regardez-moi ce renard, qui se pourlèche avec des yeux luisant de malice, son puissant museau, la couleur feu de son épaisse robe et ce regard gourmand assuré de d’un festin imminent. On pourrait construire un personnage autour de cette seule photo.

Et le loup qui nous guette comme un mauvais présage. Et les contours du château, qui se dessinent au travers d’un brouillard à couper au couteau. Et ce miroir brisé abattu sur la neige… Comme si le merveilleux nous entourait et qu’il n’était question que d’apprendre à regarder avec un peu plus d’attention ce qui, depuis toujours, est déjà sous nos yeux…

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